La Seine, je t’aime

Auteur : Hoon Hong

Je vais commencer avec un poème (malheureusement, c’est en anglais) :

I have to tell you,
there are times when
the sun hits me
like a gong,
and I remember everything,
even your ears.

—Dorothea Grossman

 

Est-ce qu’il y a une ville plus belle que Paris ? Après une longue nuit, qui a dépassé les premières heures du matin, j’ai fait une promenade le long de la Seine. À la confluence, près de l’île Saint Louis, je me suis arrêté. J’ai hésité. J’ai réalisé que tous mes voyages en Europe, toutes mes aventures en France, tous mes souvenirs à Paris en viendront à leur fin. J’ai réfléchi à la culture, à l’art, à mon éveil de la Trinité (du pain, du fromage, et du vin), et à tous ceux qui m’ont aidé à avoir les meilleures expériences. Tous mes souvenirs étaient accompagnés par une grande tristesse. Elle s’est alourdie avec le temps. Tout va disparaître, j’ai pensé, quand je me retourne et pars, tout va fondre au noir. Mais pendant que j’ai regardé le lever du soleil, il m’a frappé. Il m’a rappelé de savourer chaque moment qui reste et d’apprécier ceux qui se sont passés. Donc, je me suis assis au bord de la Seine. J’ai absorbé le lever de soleil sur Paris une dernière fois. Et j’ai pensé à toutes les expériences qui m’ont apporté de la joie. Au revoir, ma chérie, pourrai-je jamais aimer à nouveau ?