La parole aux étudiants !

Les étudiants du cours de Maud Collet étudient des sujets de sociétés de la France contemporaine dans le cadre de leur enseignement « Réagir sur la France d’aujourd’hui ».

Certains d’entre eux ont pris la plume afin de partager avec nous leurs expériences : d’abord un déjeuner au restaurant hôtelier Guillaume Tirel, puis une visite du musée de l’Immigration.

Nous vous invitons à lire leurs comptes-rendus en cliquant sur « Lire la suite » !

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Michael a été impressionné par la nervosité apparente des étudiants-serveurs :

« Le déjeuner au lycée hôtelier Guillaume Tirel était une bonne expérience pour 2 raisons ! Le repas délicieux et apprendre comment fonctionne l’école. Il y avait un aspect du restaurant qui se distinguait pour moi. C’était la nervosité des étudiants. Les étudiants ont 17 ou 18 ans ils travaillent et étudient d’environ 40 heures chaque semaine. C’est exigeant pour un adolescent de travailler autant. L’exigence du travail explique un aspect du stress. Mais, il y a deux raisons qui expliquent davantage pourquoi la nervosité des étudiants était claire. Premièrement, les étudiants ont dû nous parler en anglais, et pas dans leur langue maternelle. Dans l’industrie de la restauration, c’est nécessaire de parler anglais donc, les étudiants voulaient pratiquer leur anglais. C’est vraiment stressant de parler une deuxième langue avec un grand groupe d’anglophones. Avec beaucoup de questions, on peut imaginer pourquoi les étudiants se sentaient bouleversés.

En outre, le cadre d’un restaurant est très difficile pour rester calme. Ce n’est pas comme une salle de classe ; si les étudiants se trompent c’est évident dans la nourriture. De plus, le professeur regardait les étudiants pendant le déjeuner notant leur performance. Bien qu’ils étaient nerveux, j’ai beaucoup de respect pour des adolescents qui peuvent faire ça avec autant d’engagement. C’est une formation éducative peu conventionnelle mais toujours très dure. »

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Clivia a beaucoup apprécié la nourriture, sauf le plat principal :

« Grâce aux liens avec le lycée hôtelier Guillaume Tirel, nous avons passé un bon déjeuner avec mon cours de Réagir Sur La France d’Aujourd’hui. Enfin, qui peut nier que le meilleur moyen de découvrir la France c’est par la nourriture ?

Quand je suis rentrée, j’ai pensé que c’était un restaurant d’un bon niveau. Les serveurs sont gentils, polis et ils ont presque le même âge que nous ! Le but pour eux de nous accueillir c’est de pratiquer un peu leur anglais. Et pour nous, bien sûr, c’est de goûter des bons repas ! Au menu, il y avait :

  • Apéritif : option alcoolisée : Rhum blanc, jus de citron, soda / option non-alcoolisée : jus d’ananas et orange
  • Entrée : légumes sur leur fond de tarte (artichaut, cornichon, salade)
  • Plat : blanquette de porc avec du riz et des carottes
  • Dessert : ananas flambé !

C’était un repas agréable. En fait, je crois que ma partie préférée c’est l’apéritif. J’ai choisi l’option alcoolisée et c’était rafraichissant. Ce cocktail a ouvert notre appétit et en plus a commencé notre conversation, car tout le monde a commencé à bavarder ! D’autres ont choisi l’option non-alcoolisée qui était colorée avec un mélange de rouge, d’orange et de rose. La présentation était parfaite. Pourtant, nous étions d’accord que le plat principal manquait un peu de caractère. Le porc et le riz étaient fades, et les carottes préparées sans soin particulier. Si j’ai été insatisfaite, c’était pour cette raison uniquement.

Malheureusement j’avais le stage à Terra Fondation juste après le déjeuner et j’ai du partir avant le café. De toute façon, j’étais très contente d’avoir la possibilité d’aller déjeuner là-bas. Bon courage au lycée hôtelier ! »

 

Aly s’interroge sur la nécessité de faire un choix de formation professionnelle si jeune :

Le déjeuner à l’école hôtelière était une expérience très intéressante parce que ce type d’éducation n’existe pas aux Etats-Unis. Ici, tout le monde doit s’inscrire dans un lycée typique où tous les élèves suivent les mêmes (ou presque les mêmes) cours. Si on veut étudier pour travailler à l’hôtel ou au restaurant, ces études sont possibles seulement dans une école hôtelière. C’était évident que les élèves étaient plus jeunes que nous. De plus, c’était clair qu’ils étaient très nerveux. Ils avaient aussi beaucoup de pression. Bien que ce type d’éducation soit bizarre pour moi, je pense que les élèves ici doivent être plus murs et ils doivent faire un véritable effort. La chose qui est un peu difficile à comprendre est comment les élèves savent ce qu’ils veulent étudier et le travail qu’ils vont faire quand ils ont seulement quinze ou seize ans. Je pense que c’est une décision qui peut changer facilement. C’est un système différent et je ne comprends pas encore complètement.

 

Les étudiants ont aussi eu l’opportunité de visiter le Palais de la Porte Dorée, aussi connu sous le nom de musée de l’Histoire de l’Immigration.

Zach se demande si l’exposition reflète une vision objective de l’immigration en France :

« Le musée la Cité Nationale de l’Histoire et de l’Immigration (CNHI) est parfaitement situé dans un grand palais à Porte Dorée à Paris. Je dis parfait parce que la grandeur du bâtiment reflète le respect que l’on doit au sujet. Il se situe au bord de la ville, un effet qui aide dans la compréhension de la lutte des immigrés qui ont franchi les frontières afin de vivre en France. Plutôt que chronologiquement, le musée organise le sujet d’immigration autour de thèmes : la musique, le travail et la vie quotidienne. Cependant, le musée met l’accent sur des objets et photos qui idéalisent l’immigration plutôt que montrer la vie dure et injuste. Est-ce que la structure du musée aide dans la compréhension des épreuves des immigrés en France ?

Les sentiments et mouvements des spectateurs dans un musée peuvent être influencés par la structure physique de l’exposition. Pour cette raison, il faut évaluer s’il y a une corrélation entre le sentiment que le musée voudrait attirer et celui qui est créé. Dans ce cas, il y a une contradiction complexe entre l’espoir et les épreuves. D’une part il y a une abondance de la lumière naturelle qui attire l’espoir, tandis que le chemin sinueux de l’exposition symbolise le chemin des immigrés. Le fait qu’il n’y a qu’une entrée qui est aussi la sortie est intéressant. Il est possible qu’il symbolise que les immigrés entrent et sortent comme les citoyens du pays. La ségrégation et les difficultés de trouver un travail, essentiellement le racisme, ne sont pas acceptés avec cette structure.

Au contraire de l’exposition permanente, les escaliers qui conduisent à l’exposition symbolisent bien le voyage des immigrés. Pendant l’ensemble de l’ascension on lit des luttes des immigrés, les succès des immigrés et les changements dans les Français à ce qui concerne l’acceptation des immigrés. Physiquement, ce style explique mieux les expériences des immigrés en France. Il est possible que le musée veuille montrer cette histoire chronologique qui montre avant de représenter la gloire des citoyens. Quand même, il est bon que les difficultés soient indiquées.

C’est important que le musée montre le succès des immigrés et des enfants des immigrés, mais on ne sent pas comment vivait un immigré en France. Par exemple, la représentation d’un dortoir d’un immigrant était parfaitement éclairée avec une literie colorée. Il semblait amusant et une situation agréable, lorsque en réalité souvent les enfants vivent deux pour chaque lit dans une chambre en béton.

Le musée ne représente pas les vraies vies des immigrés en France. Il représente bien le succès des immigrés. De plus, il est intéressant que le musée ne se divise ni par les groupes ethniques ni par les époques d’immigration. C’est un concept intéressant parce qu’il suggère que les immigrés en France sont un groupe uniforme qui s’intègrent éventuellement dans la société. Cependant, tous les groupes n’avaient pas la même expérience. Il y a un manque d’information pour décrire les différences des traitements des groupes. Au contraire aux États-Unis, le musée ne montre pas tout le monde comme des immigrés dans le pays. Il y a ce groupe des immigrés et puis les Français. Finalement, il y a un manque d’emphase sur l’éducation, les difficultés dans les salles de classes, ainsi que sur la manière dont l’éducation unifie le pays. À notre époque, on pourrait penser qu’un musée d’immigration mettrait l’accent sur la brutalité et les défis des immigrants et migrants, cependant l’organisation du musée ne marche pas selon ce style. »