Je veux parler de l’expérience générale qu’est celle d’habiter à Paris. Je me sens maintenant ici comme chez moi. Je suis aussi à l’aise que les chemises de mon voisin dans la photo sur cette page – je serais à l‘aise avec la même fonction.
Je peux encore me souvenir à quel point j’étais nerveuse et stressée (et contente en même temps) quand je suis arrivée à Paris. J’avais peur de regarder en bas depuis le haut des escaliers parce qu’il a sept étages. Je faisais semblant d’être Parisienne dans les rues, d’être complètement sûre de moi dans le métro. Je me raccrochais aux mots anglais – pas parce que je pouvais les comprendre, mais parce que je me sentais intelligente en les comprenant. Mais maintenant, ça m’est égal. Mon amie Parisienne, au dîner ce soir, m’a dit que j’avais l’air d’être très habituée à la ville, que j’étais devenue très Parisienne. Je me demande souvent, « dans quelle langue était ma conversation… il y a cinq minutes?»
Mais parfois, j’ai encore de l’énergie pour supporter les touristes. J’immortalise les couples étrangers en prenant leur photo sur les ponts, je rencontre de nouveaux amis étrangers sur le quai, ou je m’assois à un café dans le centre touristique de Paris, où j’habite, et je donne des conseils ou des traductions. Ici, quand on écoute, le mélange des mots étrangers, de la musique dans la rue, des amoureux, et de la pluie forment une belle chanson. Et moi, je chante avec le ciel gris, un peu plus Parisienne que touriste.