Les macarons, par Lydia Tomkiw

 

Photo : Lydia Tomkiv

Je n’ai aucun cours le vendredi, alors le vendredi est le jour où j’explore la ville de Paris. Depuis que je suis arrivée à Paris, j’ai une nouvelle obsession : les macarons. Je n’avais jamais vu ou goûté les macarons aux États-Unis. Maintenant, j’adore les macarons et j’ai un but pour mon séjour à Paris : je veux trouver les meilleurs macarons de Paris. Je compte aller dans les pâtisseries les plus connues à Paris. Jusqu’ici, je suis allée chez Sadaharu Aoki et Ladurée. Sadaharu Aoki est une pâtisserie avec une influence japonaise. J’ai goûté un macaron au wasabi (c’est une sorte de moutarde japonaise très épicée) et un macaron « mâcha » (au thé vert). Les deux furent très intéressants – c’est un goût unique. Je suis allée chez Ladurée avec ma copine Shirin et nous avons acheté une petite boîte (la boîte est très jolie) de six macarons. Nous avons goûté des macarons à la rose, à la mangue, aux agrumes, à la pistache, au caramel et au chocolat. Tous sont délicieux et je retournerai chez Ladurée (mais avec mes parents parce que c’est cher). Pourtant, maintenant j’ai un problème. Je ne sais pas ce que je ferai quand je retournerai aux Etats-Unis, un pays sans macarons !

 

Photo : Lydia Tomkiv

Atelier de peinture et de dessin, par Rachel Gilmer

Le VWPP propose à chaque étudiant une bourse d’au moins 250€ pour financer les activités extra-scolaires des étudiants: visites de musées, films en français, billets de théâtre, mais aussi excursions en France ou en pays francophone frontalier ou encore ateliers sportifs ou artistiques.
Rachel Gilmer, étudiante à Vassar College, s’est inscrite à un cours de peinture et dessin et a acheté le matériel nécessaire avec sa bourse. Elle a écrit un petit texte sur son expérience:

“Ce semestre, j’ai pris un cours de beaux-arts dans le 11ème arrondissement de Paris. Ce fut vraiment une expérience formidable. Mais au début, j’étais très intimidée par mon environnement. J’étais peut-être la personne la plus jeune dans le cours et toute le monde avait plus d’expérience artistique que moi. Mais, au fur et à mesure que les semaines passaient, je suis devenue plus et plus confortable et en confiance dans mon art. Chaque semaine, nous avions une nouvelle mannequin qui posait pour nous. Chaque semaine, nous utilisions un nouvel outil – le peinture, le crayon conté et le stylo. Chaque semaine, nous expérimentions avec un nouveau style, comme l’art abstrait et le réalisme. J’étais encerclé par des artistes qui venaient du monde entier. Bien que nous parlions des langues différentes et avions des cultures uniques, tout le monde était un artiste. Ça c’est la meilleure chose de Paris – tout le monde est inspiré par sa beauté et toute le monde vient là pour la pensée créatrice. Je ne peux pas penser à autre ville semblable.”

Les ateliers de conversation franco-anglaise du CIJP, par Christine Stott

Chaque mardi, le Club International des Jeunes à Paris organise des ateliers d’échanges linguistiques franco-anglais. Christine Stott, étudiant à Swarthmore, y est allée et nous en dit un peu plus:

“Dans le cadre du programme, je suis allée à une réunion franco-anglaise organisée par Le Club International des Jeunes à Paris (CIJP). Je suis arrivée sans aucune attente précise, un peu nerveuse mais contente d’être là. La fille avec la clé était en retard, bloquée dans le métro, alors tout le monde attendait dehors. Malgré la froideur de cette nuit de novembre, j’étais frappée par l’atmosphère chaleureuse et accueillante. Quand la fille est arrivée, on continuait nos conversations dans les petites groupes d’une dizaine de personnes. J’étais impressionnée par le fait qu’il y avait un vrai mélange de nationalités, d’expériences, d’âges et de vies. Dès qu’on partageait le désir de parler ensemble et d’améliorer notre deuxième langue, il y avait aussi la possibilité de découvrir les choses qu’on ne partageait pas. On a parlé de nos villes natales, de nos impressions de Paris, des élections américaines, de Barack Obama, de Sarkozy, des langues. C’était très naturel, très fluide. Après les deux heures ensemble, la première en anglais et la deuxième en français, on a décidé de continuer nos conversations et d’aller manger un morceau dans un café. Une heure plus tard, je suis repartie avec de bons souvenirs et un désir d’y retourner bientôt.”

Réflexions sur la professionalisation, par Niki Holtzman

Un étudiant du lycée hôtelier au travail

 

Niki Holtzman, étudiante à Wesleyan University, est allée manger au lycée hôtelier avec le VWPP, et a eu une visite du lycée après le déjeuner, ce qui lui a donné l’occasion de réfléchir sur les différences au niveau de la spécialisation lors des études en France et aux Etats-Unis. Voilà son texte:

“La semaine dernière, pour un cours à Reid Hall qui s’appelle « Réagir sur la France d’Aujourd’hui » nous sommes allés dans un lycée technique spécialisé dans l’hôtellerie et la restauration.  Les étudiants entrent au lycée à 15 ou 16 ans et finissent vers 20 ou 21 ans un programme qui leur donne un diplôme professionnel à la fin de leurs études.
Des élèves en restauration nous ont préparé et servi un repas gastronomique.  Les serveurs apprennent comment présenter une carte et prendre des commandes en anglais. En conséquence, quand les serveurs étaient à notre table nous parlions en anglais, mais pendant la reste du repas nous discutions en français.  Le professer des serveurs a déjeuné avec nous et a noté la manière dont ses étudiants se débrouillaient.  Notre serveur avait beaucoup de difficultés avec son anglais et de plus il était évident qu’il était très stressé. Il n’avait que 15 ans alors il semble que l’expérience a été très difficile pour lui.  Cependant le repas (préparé par d’autres étudiants) était magnifique et, bien sûr, délicieux.
Après le repas, nous avons un peu exploré l’école.  Il y avait plusieurs grandes cuisines pour les étudiants et aussi des chambres qui ressemblaient aux chambres d’hôtels d’un standing allant de 2 à 4 étoiles. C’était intéressant de voir un lycée technique assez spécialisé dans un pays étranger.  Cette spécialisation professionnelle à un âge si jeune m’a frappée comme étant la preuve d’une différence énorme entre la France et les Etats-Unis : aux Etats-Unis (dans la plupart des cas) on ne se spécialise pas avant la deuxième année d’université; mais en France, on est presque forcé de se spécialiser pendant le lycée, que ce soit dans le cas d’une école technique ou dans celui d’une école plus généraliste, où il faut choisir assez tôt une concentration dans les sciences, les lettres, le droit, ou n’importe  quelle autre discipline académique.”

 

Le professeur nous fait visiter les cuisines du lycée

Jeff Koons à Versailles, par Abby Blake

Photo : Abby Blake

Paris est la ville parfaite pour moi parce que je suis étudiante en histoire de l’art.  Ici, tous les types d’art, anciens et contemporains, sculpture, peinture, architecture, sont toujours très proches et aussi très accessibles.  Le week-end dernier je suis allée à Versailles avec deux de mes amies.  C’était un voyage court par le RER.  Quand nous sommes arrivées, nous nous sommes promenées jusqu’au château.  Quand je l’ai vu pour la première fois, j’en ai eu le souffle coupé ! C’était merveilleux !  Nous avons exploré les jardins pendant une heure, et nous avons loué un petit bateau pour avoir une expérience assez « royale » et tellement amusante.

Ensuite, nous sommes entrées au château pour visiter les salles de Louis XVI et sa famille.  Ils étaient très riches et ont vécu de manière luxueuse et ostentatoire, mais ma partie préférée était l’exposition de Jeff Koons, le sculpteur américain, dans les couloirs et les salles du château.  La juxtaposition de ses sculptures contemporaines métallisées, des sujets comme Michael Jackson, avec les vieilles peintures et meubles du roi était vraiment osée mais magnifique.  De plus, il y avait aussi des éléments unifiant les deux univers : des créations bizarres, impressionnantes, et décoratives.  Donc j’ai beaucoup aimé ma visite à Versailles, pour le château et ses merveilles mais aussi pour l’exposition d’un de mes artistes préférés !

Photo : Abby Blake

Photo : Abby Blake

 

« Entre les murs », par Sandra Andersson

Dans le cadre de son cours “Réagir sur la France aujourd’hui” avec Maud Collet, Sandra Andersson, étudiante à Vassar College, est allée voir le film qui a gagné le grand prix du festival  de Cannes 2008, “Entre les Murs”, de Laurent Cantet.

Réactions de Sandra:

« La semaine dernière, j’ai vu un film qui s’appelle « Entre Les Murs ».  Ce film suit une classe dans un collège dans le 20e arrondissement de Paris.  L’élément le plus intéressant de ce film, à mon avis, est qu’il n’y a pas des vrais acteurs dans le film ; les étudiants et professeurs dans le film sont les vrais personnages du collège.  Donc, c’était difficile de comprendre quelles parties de l’intrigue étaient imaginaires et quelles parties étaient vraiment prises de la vie quotidienne dans ce collège.  Après le film, j’ai vu dans mon cours « Réagir sur la France d’aujourd’hui » un entretien avec quelques étudiants dans le film.  C’était très intéressant parce que quelques étudiants, comme Esmerelda, une fille très robuste, ont vraiment le même comportement dans la film et dehors, et d’autres comme Souleymane, qui est l’élève le plus problématique du film, sont totalement différents dans l’entretien.  Le film joue avec la réalité et la fiction et le résultat est vraiment profond. »

Si vous avez aimé le film, sachez qu’il a été adapté d’un livre, “Entre les Murs”, de François Bégaudeau, qui joue son propre rôle dans le film.

À la rencontre de la culture culinaire française

 

L’atelier des chefs à Bordeaux. Photo : Anne Rosenthal

Etudier un semestre en France, cela va de pair avec la découverte de la culture culinaire française, qui est bien particulière. Que ce soit en cours de cuisine à Bordeaux, à Paris, avec nos familles d’accueil parisiennes, lors des déjeuners au lycée hôtelier Guillaume Tirel avec lequel le VWPP a un partenariat, ou même en achetant des croissants à la boulangerie, nous apprécions la cuisine française tous les jours  et dans pleins de contextes différents!

Voici quelques témoignages:

Texte et photos d’Anne Rosenthal, étudiante à Wesleyan University.

“Pendant le semestre, les étudiants du programme Vassar-Wesleyan ont plusieurs occasions de rencontrer des jeunes Français. Une façon de créer des contacts avec des étudiants français est grâce au partenariat avec le Lycée Hôtelier de Paris qui se trouve tout près de Reid Hall. Les jeunes Français qui y étudient s’intéressent au travail hôtelier, et comme apprendre l’anglais est un but principal de leurs études, ils profitent aussi de l’occasion de parler avec nous. Les étudiants américains peuvent manger au lycée pour que les étudiants français puissent pratiquer leur anglais et leurs compétences en cuisine et comme serveurs. De plus, les deux groupes se mélangent pendant les heures de conversation organisées par les responsables des deux groupes. Quand je suis allée a Reid Hall pour une de ces rencontres, j’ai beaucoup appris. On a parlé des différences (qui sont tellement nombreuses) entre les systèmes universitaires des deux pays et les différences culturelles parmi les jeunes de nos propres pays. C’est avec ces discussions riches et les liens qu’on établit en conséquence qu’on peut vraiment se rendre compte de l’importance de pouvoir communiquer dans plusieurs langues. “

L’atelier des chefs à Bordeaux. Photo : Anne Rosenthal

Et la version de Gianna Palmer, étudiante à Wesleyan University.

“Nous, les étudiants du cours « Réagir sur la France » avons passé un très bon déjeuner au Lycée Hôtelier.  Au Lycée Hôtelier, les étudiants ont cuisiné et servi le déjeuner.  Ils étudient la cuisine, et leur service et le repas sont évalués par un professeur. Les serveurs ont parlé en anglais pour pratiquer et nous, les étudiants du VWPP, notre conversation à table était en français.
 Tout s’est très bien passé !  

Nous avons mangé un vrai repas Français, avec un apéritif, une entrée, un plat principal, du vin et un dessert.  Comme entrée nous avons mangé une salade d’avocats et crevettes.  Puis, comme plat principal nous avons mangé du poisson et du risotto avec des champignons.  Les épices utilisées étaient délicieuses.   De plus, la présentation de la nourriture était très élégante.  On a fini le repas avec une grande portion du tiramisu et un café—c’était fantastique !”

 

Un tiramisu parfait ! Photo : Gianna Palmer
Photo : Gianna Palmer