Ma famille française, par Molly Miller

Je voudrais parler de ma famille française. Depuis que j’étais petite, j’avais envie d’habiter avec ma famille qui habite à Paris et de parler français. Ce semestre c’était finalement une réalité. J’habite avec mon oncle et sa copine dans un immeuble juste à côté de Place de Clichy dans le 17e arrondissement. Les autres personnes dans ma famille habitent très près et j’adore rendre visite à mes cousines et ma tante. Je garde le fils de ma cousine qui a deux ans chaque mardi et mercredi et c’est vraiment une expérience culturelle de comprendre un enfant dans une langue étrangère! Quelquefois, je reste là pour un apéritif et pour discuter de notre famille et la vie en général. C’est vraiment un de mes meilleurs souvenirs de Paris. D’autres fois, je reste chez ma tante dans un grand appartement juste de l’autre côté de Place de Clichy. Elle est très similaire à ma mère et je me sens toujours chez moi. Nous fêtons des grandes occasions ensemble et j’entends des nouvelles de toute la famille chaque semaine. Ma famille française va me manquer quand je retourne aux Etats-Unis parce que maintenant j’ai ma propre vie française avec ma propre famille française. C’est incroyable d’imaginer le début du semestre maintenant quand je n’étais pas à l’aise à Paris. Après 4 mois, on a l’habitude de vivre comme un vrai Parisien.

Slam « Je suis Alcatraz », par Sabastian Rodriguez-Larrain

Je suis alcatraz—dans la dèche
dans un système qui m’empêche
Je suis alcatraz— malmené par l’Etat
Qui a fait de moi un misérable tas
Je suis alcatraz—paralysé par une anxiété spirituelle
Et entouré par des ragots perpétuels

Perdu dans ce boucan, qu’est-ce qu’il me reste ?
Comment échapper à cette peste?

Mon destin est voué à l’échec et à la peine
Puisque la société se gave de haine
La police me surveille du matin au bout de la nuit
Sûr que je suis un paumé de la vie

Cette bagarre est mon taffe quotidien
J’en ai marre de vivre sous l’oeil de ces gardiens
Changer ma life j’en crève d’envie
Mais comment faire quand tout est pourri ?

Sebastian Rodriguez-Larrain

Les Guignols de l’Info, par Jacob Kleinman

Même si Paris est le pinacle de la culture occidentale, pendant mon semestre en France j’ai découvert un aspect de la culture française qui « traîne les pieds dans les caniveaux ». C’est une émission que les Français adorent, même si elle se moque de toutes les fondations de la France.
Les Guignols de l’info, qu’on peut regarder chaque soir sur Canal +, présente des marionnettes en latex lors d’une émission de nouvelles satiriques. L’émission a marqué son vingtième anniversaire avec un DVD intitulé  “Les Guignols, Putain 20 ans !”
Les Guignols est un mélange de plusieurs de mes émissions américaines préférées. Il combine l’humour pervers et sans clémence de South Park, avec l’intelligent commentaire politique de The Daily Show ou The Colbert Report.
Grâce aux Guignols j’ai trouvé une nouvelle manière pour comprendre ce que les Français pensent des américains. Un  Américain moyen dans l’émission est présenté comme le comédien Sylvester Stallone. Les seules exceptions sont les présidents des États-Unis. Dans le passé George W. Bush était décrit comme un vrai crétin, et dans un extrait spécial ses assistants trouvent son cerveau dans sa casquette d’aviateur. Un nouveau président demande une nouvelle parodie, et la marionnette de Barak Obama est passé aux Guignols quelques fois, où il répète chaque fois que nous sommes tous des « brothers » en paix.
Nicolas Sarkozy, le président français, qui fréquente l’émission, décrit Les Guignols comme le pourvoyeur de l’opinion et la critique populaire. Dans Les Guignols on voit le meilleur et le pire des Français. Leur capacité à se moquer d’eux mêmes alors qu’ils sont aussi toujours prêts à blâmer quelqu’un d’autre pour leurs problèmes.

Bonanza à la Fondation Cartier, par Susan Sperling

Mercredi dernier, je suis allée à une exposition de la Fondation Cartier pour l’art contemporain.  La Fondation Cartier est un musée avec des expositions d’art sur des sujets différents.  Il n’y pas de collection permanente ; tout le musée change quand les expositions changent.  La Fondation Cartier est dans un bâtiment très grand et tout en verre.  Il y a un mur, aussi, qui sépare le musée de la rue.  Ça crée le sentiment d’être dans un jardin, isolé du monde.  Le thème dans la Fondation Cartier maintenant est la disparition des gens dans le monde et la lutte de certaines populations très petites pour continuer et vivre.  Il s’agit, aussi, de l’état de l’environnement et du monde maintenant et les effets des changements de l’environnement.
L’exposition que j’ai vu mercredi soir s’appelle « Bonanza ».  Il s’agit d’une ville au Colorado.  Il y a cent ans, douze cent personnes ont habité dans le village de Bonanza.  C’était une ville pour les mineurs d’or.  Mais maintenant, il y a seulement sept habitants à Bonanza.  Le film que j’ai vu a parlé des relations entre les gens de la ville et de l’histoire de la ville.  Il n’y pas beaucoup à faire à Bonanza.  À cause de ça, les gens créent les rumeurs et les luttes qui n’existaient pas dans une ville normale.  La jalousie et les mauvais sentiments se sont mélangés et ont occasionné un procès qui a eu pour résultat la fin de la ville.

Claude Monet : Une aventure à Paris et Giverny, par Shanyna Lascano

L’art a toujours été une partie de ma vie. Ma mère est  peintre, et un de ses artistes préférés est Claude Monnet. Dès que je suis arrivée à Paris, j’ai su que je voulais visiter le Musée D’Orsay, L’Orangerie et le Musée Marmottan. C’était étonnant de voir toutes ces peintures dont ma mère avait parlé
, en personne avec mes propres yeux. Les peintures étaient belles et les couleurs étaient plus lumineuses.

Un jour très spécial pour moi est quand nous sommes allés à Giverny voir les jardins et la maison de Monet. Je suis fan des beaux jardins, et celui-là en est un. Ça fleurit de partout, ça sent bon, la lumière qui traverse les feuilles vertes crée une ambiance superbe. C’est un endroit magique où Claude Monet a peint les Nymphéas.  J’ai beaucoup de photographies des jardins, des fleurs, du pont célèbre, et de mes amis.  Personnellement c’est un de mes meilleurs souvenirs de Paris.

Les trotinettes à Paris, par Mary Weir

Photo de Mary Weir

La semaine dernière, j’ai vu un enfant piquait une crise parce que sa mère avait dit qu’il ne pouvait pas utiliser sa trottinette dans le métro. Pour se venger il est monté en glissant sur la rambarde (comme un phoque) pour monter les marches du métro. Il avait déjà monté jusqu’à mi-hauteur lorsque sa mère le vit et lui interdit continuer s’il ne voulait pas  être privé de  trottinette pour le reste de la semaine. Depuis que j’ai assisté à cet épisode comique, je porte une attention toute particulière à toutes les trottinettes que je vois. Voici ce que j’ai appris…

 

Dans le reste du monde, les trottinettes sont pour les enfants, mais chez les parisiens, elles sont pour tout le monde ! Il n’est pas rare de voir des hommes relativement adultes filer, grâce à leurs trottinettes, dans les rues de Paris. Une baguette à la main et un air de supériorité flagrant, ces hommes roulent à trottinette avec grâce et classe.
La génération au-dessous, celle des jeunes parents, utilise les trottinettes pour le transport familial. Pendant le weekend, il y a des familles entières dans les parcs et les bois de Paris, qui font des tours à trottinette. La plupart du temps, chacun a sa propre trottinette, mais il arrive qu’ils aient besoin de partager: un enfant devant et le parent derrière. J’ai vu des parents et des enfants qui font ça aussi pour aller et venir à l’école.
Les trottinettes sont très pratiques à Paris parce qu’elles sont moins dangereuses que les vélos, vont plus vite que l’éclair et elles sont fiables (elles ne peuvent pas faire la grève !). Quand il y a eu une grève des transports, les trottinettes furent une alternative viable, et j’ai compté une nette augmentation du nombre de trottinette. Je suis triste que je n’ai pas apporté ma trottinette, pas seulement parce qu’il y aura une grève ce jeudi, mais parce que c’est peut-être la dernière fois que je peux l’utiliser sans avoir l’air d’une imbécile.

Vues de Paris, par Aurora Margarita-Goldkamp

Je veux parler de l’expérience générale qu’est celle d’habiter à Paris. Je me sens maintenant ici comme chez moi. Je suis aussi à l’aise que les chemises de mon voisin dans la photo sur cette page – je serais à l‘aise avec la même fonction.

 

Je peux encore me souvenir à quel point j’étais nerveuse et stressée (et contente en même temps) quand je suis arrivée à Paris. J’avais peur de regarder en bas depuis le haut des escaliers parce qu’il a sept étages. Je faisais semblant d’être Parisienne dans les rues, d’être complètement sûre de moi dans le métro. Je me raccrochais aux mots anglais – pas parce que je pouvais les comprendre, mais parce que je me sentais intelligente en les comprenant. Mais maintenant, ça m’est égal. Mon amie Parisienne, au dîner ce soir, m’a dit que j’avais l’air d’être très habituée à la ville, que j’étais devenue très Parisienne. Je me demande souvent, « dans quelle langue était ma conversation… il y a cinq minutes?»

Mais parfois, j’ai encore de l’énergie pour supporter les touristes.  J’immortalise les couples étrangers en prenant leur photo sur les ponts, je rencontre de nouveaux amis étrangers sur le quai, ou je m’assois à un café dans le centre touristique de Paris, où j’habite, et je donne des conseils ou des traductions. Ici, quand on écoute, le mélange des mots étrangers, de la musique dans la rue, des amoureux, et de la pluie forment une belle chanson. Et moi, je chante avec le ciel gris, un peu plus Parisienne que touriste.

« La Puce à l’Oreille », par Alice Maggio

Notre premier vendredi à Paris, Kayla et moi avons eu la chance—un peu mitigée par l’attraction de tous les « happy hours » qui attirent les foules le vendredi—d’aller au théâtre de l’Athénée Louis-Jouvet pour voir une pièce de Georges Feydeau : « La Puce à l’Oreille. »  Nous fûmes surprises de trouver nos places dans le troisième rang du théâtre.  La pièce a commencé—à la manière classique de Feydeau—par les soupçons de Madame Chandebise vis-à-vis de la fidélité de son mari, qui en vérité n’a qu’une grande peur de l’échec au lit.  Mme Chandebise et sa meilleure copine, Mme Homenidès de Histangua, tendent un piège qui est sûr d’attraper un mari infidèle.  Et après ça, la folie règne.

Nous avons eu beaucoup de fous rires, en particulier pendant les deuxième et troisième parties.  Et bien après la pièce, dans la rue, nous étions encore saisies par des fous rires en racontant les phrases rigolotes dont nous pouvions nous rappeler.  La pièce est bien physique, mais l’histoire est aussi assez compliquée, donc le rire vint aussi de notre bonheur de pouvoir comprendre la langue et les blagues.  C’est très satisfaisant de comprendre une pièce en français !

J’ai aimé beaucoup la mise en scène dans l’ensemble.  Le décor était futé, dans la tradition de Feydeau, avec des murs qui se transformaient d’un décor à l’autre.  Les changements de décors eux-mêmes étaient drôles parce que tous les acteurs aidaient, et dansaient, fumaient, flirtaient, et chantaient en même temps.  Vraiment, les acteurs ont bien travaillé durant toute la pièce : ils ont couru, hurlé, et M. Chandebise a même jouaient deux personnages !

Ma seule réticence fut la représentation des étrangers dans la pièce.  Moi-même, je ne suis pas la extrême au niveau de la « political correctness », mais les représentations m’ont un peu gênées.  L’espagnol, M. Homenidès de Histangua, était très drôle, avec un accent hilarant complètement absurde, mais malheureusement il avait toujours le bout du nez blanc à cause d’une poudre qui ressemblait mystérieusement à de la cocaïne.  Et l’Anglais aussi—un personnage absolument dégoûtant—était personnifié par des stéréotypes.  Ce qui m’a énervé, c’est que ces petits détails n’apportaient rien à la pièce, sauf des blagues faciles, alors que la pièce et les acteurs étaient déjà très drôles à la base.