Réflexions sur la professionalisation, par Niki Holtzman

Un étudiant du lycée hôtelier au travail

 

Niki Holtzman, étudiante à Wesleyan University, est allée manger au lycée hôtelier avec le VWPP, et a eu une visite du lycée après le déjeuner, ce qui lui a donné l’occasion de réfléchir sur les différences au niveau de la spécialisation lors des études en France et aux Etats-Unis. Voilà son texte:

“La semaine dernière, pour un cours à Reid Hall qui s’appelle « Réagir sur la France d’Aujourd’hui » nous sommes allés dans un lycée technique spécialisé dans l’hôtellerie et la restauration.  Les étudiants entrent au lycée à 15 ou 16 ans et finissent vers 20 ou 21 ans un programme qui leur donne un diplôme professionnel à la fin de leurs études.
Des élèves en restauration nous ont préparé et servi un repas gastronomique.  Les serveurs apprennent comment présenter une carte et prendre des commandes en anglais. En conséquence, quand les serveurs étaient à notre table nous parlions en anglais, mais pendant la reste du repas nous discutions en français.  Le professer des serveurs a déjeuné avec nous et a noté la manière dont ses étudiants se débrouillaient.  Notre serveur avait beaucoup de difficultés avec son anglais et de plus il était évident qu’il était très stressé. Il n’avait que 15 ans alors il semble que l’expérience a été très difficile pour lui.  Cependant le repas (préparé par d’autres étudiants) était magnifique et, bien sûr, délicieux.
Après le repas, nous avons un peu exploré l’école.  Il y avait plusieurs grandes cuisines pour les étudiants et aussi des chambres qui ressemblaient aux chambres d’hôtels d’un standing allant de 2 à 4 étoiles. C’était intéressant de voir un lycée technique assez spécialisé dans un pays étranger.  Cette spécialisation professionnelle à un âge si jeune m’a frappée comme étant la preuve d’une différence énorme entre la France et les Etats-Unis : aux Etats-Unis (dans la plupart des cas) on ne se spécialise pas avant la deuxième année d’université; mais en France, on est presque forcé de se spécialiser pendant le lycée, que ce soit dans le cas d’une école technique ou dans celui d’une école plus généraliste, où il faut choisir assez tôt une concentration dans les sciences, les lettres, le droit, ou n’importe  quelle autre discipline académique.”

 

Le professeur nous fait visiter les cuisines du lycée

À la rencontre de la culture culinaire française

 

L’atelier des chefs à Bordeaux. Photo : Anne Rosenthal

Etudier un semestre en France, cela va de pair avec la découverte de la culture culinaire française, qui est bien particulière. Que ce soit en cours de cuisine à Bordeaux, à Paris, avec nos familles d’accueil parisiennes, lors des déjeuners au lycée hôtelier Guillaume Tirel avec lequel le VWPP a un partenariat, ou même en achetant des croissants à la boulangerie, nous apprécions la cuisine française tous les jours  et dans pleins de contextes différents!

Voici quelques témoignages:

Texte et photos d’Anne Rosenthal, étudiante à Wesleyan University.

“Pendant le semestre, les étudiants du programme Vassar-Wesleyan ont plusieurs occasions de rencontrer des jeunes Français. Une façon de créer des contacts avec des étudiants français est grâce au partenariat avec le Lycée Hôtelier de Paris qui se trouve tout près de Reid Hall. Les jeunes Français qui y étudient s’intéressent au travail hôtelier, et comme apprendre l’anglais est un but principal de leurs études, ils profitent aussi de l’occasion de parler avec nous. Les étudiants américains peuvent manger au lycée pour que les étudiants français puissent pratiquer leur anglais et leurs compétences en cuisine et comme serveurs. De plus, les deux groupes se mélangent pendant les heures de conversation organisées par les responsables des deux groupes. Quand je suis allée a Reid Hall pour une de ces rencontres, j’ai beaucoup appris. On a parlé des différences (qui sont tellement nombreuses) entre les systèmes universitaires des deux pays et les différences culturelles parmi les jeunes de nos propres pays. C’est avec ces discussions riches et les liens qu’on établit en conséquence qu’on peut vraiment se rendre compte de l’importance de pouvoir communiquer dans plusieurs langues. “

L’atelier des chefs à Bordeaux. Photo : Anne Rosenthal

Et la version de Gianna Palmer, étudiante à Wesleyan University.

“Nous, les étudiants du cours « Réagir sur la France » avons passé un très bon déjeuner au Lycée Hôtelier.  Au Lycée Hôtelier, les étudiants ont cuisiné et servi le déjeuner.  Ils étudient la cuisine, et leur service et le repas sont évalués par un professeur. Les serveurs ont parlé en anglais pour pratiquer et nous, les étudiants du VWPP, notre conversation à table était en français.
 Tout s’est très bien passé !  

Nous avons mangé un vrai repas Français, avec un apéritif, une entrée, un plat principal, du vin et un dessert.  Comme entrée nous avons mangé une salade d’avocats et crevettes.  Puis, comme plat principal nous avons mangé du poisson et du risotto avec des champignons.  Les épices utilisées étaient délicieuses.   De plus, la présentation de la nourriture était très élégante.  On a fini le repas avec une grande portion du tiramisu et un café—c’était fantastique !”

 

Un tiramisu parfait ! Photo : Gianna Palmer
Photo : Gianna Palmer