Les trotinettes à Paris, par Mary Weir

Photo de Mary Weir

La semaine dernière, j’ai vu un enfant piquait une crise parce que sa mère avait dit qu’il ne pouvait pas utiliser sa trottinette dans le métro. Pour se venger il est monté en glissant sur la rambarde (comme un phoque) pour monter les marches du métro. Il avait déjà monté jusqu’à mi-hauteur lorsque sa mère le vit et lui interdit continuer s’il ne voulait pas  être privé de  trottinette pour le reste de la semaine. Depuis que j’ai assisté à cet épisode comique, je porte une attention toute particulière à toutes les trottinettes que je vois. Voici ce que j’ai appris…

 

Dans le reste du monde, les trottinettes sont pour les enfants, mais chez les parisiens, elles sont pour tout le monde ! Il n’est pas rare de voir des hommes relativement adultes filer, grâce à leurs trottinettes, dans les rues de Paris. Une baguette à la main et un air de supériorité flagrant, ces hommes roulent à trottinette avec grâce et classe.
La génération au-dessous, celle des jeunes parents, utilise les trottinettes pour le transport familial. Pendant le weekend, il y a des familles entières dans les parcs et les bois de Paris, qui font des tours à trottinette. La plupart du temps, chacun a sa propre trottinette, mais il arrive qu’ils aient besoin de partager: un enfant devant et le parent derrière. J’ai vu des parents et des enfants qui font ça aussi pour aller et venir à l’école.
Les trottinettes sont très pratiques à Paris parce qu’elles sont moins dangereuses que les vélos, vont plus vite que l’éclair et elles sont fiables (elles ne peuvent pas faire la grève !). Quand il y a eu une grève des transports, les trottinettes furent une alternative viable, et j’ai compté une nette augmentation du nombre de trottinette. Je suis triste que je n’ai pas apporté ma trottinette, pas seulement parce qu’il y aura une grève ce jeudi, mais parce que c’est peut-être la dernière fois que je peux l’utiliser sans avoir l’air d’une imbécile.

Vues de Paris, par Aurora Margarita-Goldkamp

Je veux parler de l’expérience générale qu’est celle d’habiter à Paris. Je me sens maintenant ici comme chez moi. Je suis aussi à l’aise que les chemises de mon voisin dans la photo sur cette page – je serais à l‘aise avec la même fonction.

 

Je peux encore me souvenir à quel point j’étais nerveuse et stressée (et contente en même temps) quand je suis arrivée à Paris. J’avais peur de regarder en bas depuis le haut des escaliers parce qu’il a sept étages. Je faisais semblant d’être Parisienne dans les rues, d’être complètement sûre de moi dans le métro. Je me raccrochais aux mots anglais – pas parce que je pouvais les comprendre, mais parce que je me sentais intelligente en les comprenant. Mais maintenant, ça m’est égal. Mon amie Parisienne, au dîner ce soir, m’a dit que j’avais l’air d’être très habituée à la ville, que j’étais devenue très Parisienne. Je me demande souvent, « dans quelle langue était ma conversation… il y a cinq minutes?»

Mais parfois, j’ai encore de l’énergie pour supporter les touristes.  J’immortalise les couples étrangers en prenant leur photo sur les ponts, je rencontre de nouveaux amis étrangers sur le quai, ou je m’assois à un café dans le centre touristique de Paris, où j’habite, et je donne des conseils ou des traductions. Ici, quand on écoute, le mélange des mots étrangers, de la musique dans la rue, des amoureux, et de la pluie forment une belle chanson. Et moi, je chante avec le ciel gris, un peu plus Parisienne que touriste.

« La Puce à l’Oreille », par Alice Maggio

Notre premier vendredi à Paris, Kayla et moi avons eu la chance—un peu mitigée par l’attraction de tous les « happy hours » qui attirent les foules le vendredi—d’aller au théâtre de l’Athénée Louis-Jouvet pour voir une pièce de Georges Feydeau : « La Puce à l’Oreille. »  Nous fûmes surprises de trouver nos places dans le troisième rang du théâtre.  La pièce a commencé—à la manière classique de Feydeau—par les soupçons de Madame Chandebise vis-à-vis de la fidélité de son mari, qui en vérité n’a qu’une grande peur de l’échec au lit.  Mme Chandebise et sa meilleure copine, Mme Homenidès de Histangua, tendent un piège qui est sûr d’attraper un mari infidèle.  Et après ça, la folie règne.

Nous avons eu beaucoup de fous rires, en particulier pendant les deuxième et troisième parties.  Et bien après la pièce, dans la rue, nous étions encore saisies par des fous rires en racontant les phrases rigolotes dont nous pouvions nous rappeler.  La pièce est bien physique, mais l’histoire est aussi assez compliquée, donc le rire vint aussi de notre bonheur de pouvoir comprendre la langue et les blagues.  C’est très satisfaisant de comprendre une pièce en français !

J’ai aimé beaucoup la mise en scène dans l’ensemble.  Le décor était futé, dans la tradition de Feydeau, avec des murs qui se transformaient d’un décor à l’autre.  Les changements de décors eux-mêmes étaient drôles parce que tous les acteurs aidaient, et dansaient, fumaient, flirtaient, et chantaient en même temps.  Vraiment, les acteurs ont bien travaillé durant toute la pièce : ils ont couru, hurlé, et M. Chandebise a même jouaient deux personnages !

Ma seule réticence fut la représentation des étrangers dans la pièce.  Moi-même, je ne suis pas la extrême au niveau de la « political correctness », mais les représentations m’ont un peu gênées.  L’espagnol, M. Homenidès de Histangua, était très drôle, avec un accent hilarant complètement absurde, mais malheureusement il avait toujours le bout du nez blanc à cause d’une poudre qui ressemblait mystérieusement à de la cocaïne.  Et l’Anglais aussi—un personnage absolument dégoûtant—était personnifié par des stéréotypes.  Ce qui m’a énervé, c’est que ces petits détails n’apportaient rien à la pièce, sauf des blagues faciles, alors que la pièce et les acteurs étaient déjà très drôles à la base.

Les macarons, par Lydia Tomkiw

 

Photo : Lydia Tomkiv

Je n’ai aucun cours le vendredi, alors le vendredi est le jour où j’explore la ville de Paris. Depuis que je suis arrivée à Paris, j’ai une nouvelle obsession : les macarons. Je n’avais jamais vu ou goûté les macarons aux États-Unis. Maintenant, j’adore les macarons et j’ai un but pour mon séjour à Paris : je veux trouver les meilleurs macarons de Paris. Je compte aller dans les pâtisseries les plus connues à Paris. Jusqu’ici, je suis allée chez Sadaharu Aoki et Ladurée. Sadaharu Aoki est une pâtisserie avec une influence japonaise. J’ai goûté un macaron au wasabi (c’est une sorte de moutarde japonaise très épicée) et un macaron « mâcha » (au thé vert). Les deux furent très intéressants – c’est un goût unique. Je suis allée chez Ladurée avec ma copine Shirin et nous avons acheté une petite boîte (la boîte est très jolie) de six macarons. Nous avons goûté des macarons à la rose, à la mangue, aux agrumes, à la pistache, au caramel et au chocolat. Tous sont délicieux et je retournerai chez Ladurée (mais avec mes parents parce que c’est cher). Pourtant, maintenant j’ai un problème. Je ne sais pas ce que je ferai quand je retournerai aux Etats-Unis, un pays sans macarons !

 

Photo : Lydia Tomkiv

Reid Hall sous la neige !

Début janvier 2009, et pour la première fois depuis longtemps, il a tellement neigé à Paris que la neige est restée au sol, aux arbres, sur les toits et les voitures pendant plusieurs jours ! Voyez les photos!   Crédit photos: Mathilde Verillaud, et Lisa Fleury pour les photos prises depuis nos bureaux au troisième étage.

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Visite d’une chocolaterie parisienne

Nous commençons ce semestre par deux semaines d’orientation à Paris, avant de commencer nos cours. La première semaine, nous avons des cours de langue française les matinées, et des activités les après-midis et quelques soirs: visite de chocolaterie, dégustations de fromages, vins, conférence et visite liées à la Presse, sorties au cinéma et soirée galette des rois. En parallèle, nous découvrons seuls les musées et monuments parisiens, et apprenons à nous repérer dans Paris.

Ci-dessous, des photos de la visite de chocolaterie Guichard située dans le 4è arrondissement. On y explique comment est fabriqué et conditionné le chocolat, et bien sûr, on en déguste !

Photos : Mathilde Verillaud.

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