Une soirée à l’Opéra Bastille

Auteur de l’article : Chris « Christophe » Gortmaker

L’Opéra Bastille est une voussure massive d’argent et d’acier, un bâtiment racé et moderne, à l’image de son interprétation de Don Giovanni de Mozart. Le mardi soir, nous y étions.

Ancrée dans le présent, la pièce a incorporé la débauche du playboy le plus mal famé de l’opéra au monde de 50 Shades of Grey. Sur scène on contemplait un hall d’entrée caverneux, probablement situé dans un immeuble de bureaux huppés. Wall Street ? Pourquoi pas ?

Don Giovanni portait un costume moderne. Ses mots étaient fuyants et sa richesse séduisante ; les femmes étaient sa proie. La scène, souvent sombre, était éclairée par des grattes-ciel lointains brillant par la grande fenêtre centrale, seule source de lumière. Il y avait des performances vocales géantes. L’orchestre était une merveille, son chef un élégant fou se débattant. Les sous-titres en français et en anglais tenaient tout le monde au courant (est-ce qu’un Italien pourrait comprendre ces solos astronomiques ?). Cet opéra aborde les thèmes de classe sociale, de violence, du sexe et du sexe violent, qui n’ont perdu aucune de leur puissance dans le cadre moderne de la pièce. En fait, ils résonnaient fortement, avec une nouvelle signification. On peut facilement imaginer Don Giovanni comme un jet-setter de nos jours, qui rôde dans les métropoles avec de l’argent, de l’alcool et un appétit pour les conquêtes sexuelles. Quelle horreur ! Heureusement, le prolétariat (portant des masques – inspirés de Mickey Mouse, de clowns cauchemardesques ou encore du Cri) a jeté ce mec détestable par une fenêtre, sans cesser de chanter.

Giverny et Rouen

Sur un quai de la gare Saint-Lazare, au petit matin, des silhouettes encore à demi endormies s’engouffrent dans un train : c’est le grand départ pour la première excursion, direction Vernon, Normandie !

Alors que le dense espace urbain parisien s’efface pour laisser place à des villages et de grandes surfaces agricoles le long de la Seine, c’est le moment pour le groupe de découvrir le programme de la journée, autour de quelques viennoiseries : d’abord le musée des Impressionnismes et son exposition temporaire de photos des jardins de Claude Monet, suivi par une promenade dans les dits jardins et une visite de la maison du peintre.

L’après-midi est consacré à la découverte de la ville de Rouen, toujours sous un soleil radieux. Tandis que certains déambulent entre les maisons à colombages et contemplent les nombreuses églises de la ville, d’autres se retrouvent au musée des Beaux-Arts de la ville, qui expose dans des salles dédiées des toiles impressionnistes de grande qualité.

Au moment du départ du train, à la Gare de Rouen Rive-Droite, les étudiants repartent chargés de spécialités locales : cidre, camembert, Neufchâtel… De quoi rapporter un petit bout de Normandie jusqu’à la capitale !

Premières semaines à Paris pour les étudiants de l’automne 2015

Un groupe d’étudiants à la fois nombreux et enthousiaste à débuté son semestre à Paris au début du mois de septembre, après avoir passé deux semaines dans la belle ville de Bordeaux, entre cours de langue intensifs et visites culturelles.

A Paris, c’est la traditionnelle période de l’orientation qui a conduit nos étudiants aux quatre coins de la capitale, de la classique promenade en bateau sur la Seine à la visite du Louvre, à des soirées promenades dans des quartiers plus méconnus en passant par une soirée au cinéma. Voici quelques clichés de ces évènements :

 

Ces premières semaines bien chargées se sont achevées autour du cocktail réunissant les étudiants et leurs hôtes ainsi que les professeurs et le staff du programme : l’occasion pour tous de faire plus ample connaissance – et même de découvrir de nouveaux breuvages (le kir eut, ce soir là, beaucoup de succès) !

Fin de semestre

Au mois de mai, l’arrivée des beaux jours marque aussi la fin du séjour des étudiants du VWPP à Paris. C’est à cette occasion que le programme a proposé à ses étudiants deux soirées pour fêter la fin du semestre, dans des lieux emblématiques de la vie intellectuelle des années 1920.

 

Cocktail au café Sélect

Brasserie incontournable du quartier Montparnasse, autrefois fréquentée par Fitzgerald, Hemingway ou encore Picasso, c’est au café Sélect que les étudiants, leurs hôtes et le staff du VWPP se sont retrouvés autour d’un buffet généreux.

Nous avons été reçus par Katy Sroussy, galeriste, qui fait vivre la galerie d’art située à l’intérieur du café, et a accueilli en stage deux étudiants du programme, Alex et Emma, pour les initier aux métiers de l’art.

Voici quelques photos de la soirée :

Photographies exposées : Bernard Bailly – « Nocturnes en Sancerrois »

 

Dîner d’au revoir à la Closerie des Lilas

Quelques jours plus tard, le dîner d’au revoir se tient à la célèbre Closerie des Lilas où nous sont servis des mets raffinés : fruits de mer, foie gras, homard… Pour une vaste majorité, c’est aussi l’occasion de goûter le fameux steak « Hemingway » : un filet de bœuf tendre flambé au Bourbon, servi avec une délicieuse sauce au poivre et accompagné de ses pommes Pont-Neuf. La légende dit qu’il s’agissait du plat favori d’Hemingway. Et pour terminer ce festin, une farandole de desserts colorés et goûteux.

C’est sur ces belles notes gastronomiques que le semestre du Printemps 2015 s’est achevé. Bon retour à tous les étudiants !

Tour de France des vins

Pour approfondir sa connaissance de la culture française, quoi de mieux qu’une dégustation de vin ? Les étudiants du Vassar-Wesleyan Program in Paris ont ainsi voyagé du nord au sud et d’est en ouest, en goûtant six vins originaires de vignobles géographiquement aussi éloignés que la Champagne et le Bordelais.

Nous avons été accueillis par Alexandre, chef sommelier chez Ô Château, qui nous a guidé dans le cérémonial de la dégustation. On observe d’abord les vins, avant de les sentir puis de les goûter. La clef pour « bien » goûter un vin est de l’aérer afin d’en dégager les arômes, d’abord en agitant le vin dans le verre, puis une fois en bouche, en aspirant un peu d’air.

Voici les vins que nous avons dégusté : un Champagne premier cru, un Pinot Blanc d’Alsace, un Petit Chablis de Bourgogne, un Morgon (Beaujolais), un Côte du Rhône et pour terminer, un Haut Médoc (Bordeaux).

Les étudiants du programme sont devenus presque incollables en termes de cépages, de terroirs et de fabrication du vin ! Pour ceux qui auraient manqué la dégustation, un petit pense-bête :

carte-des-vins-de-franceSource : http://www.delongwine.com/products/metro-wine-map-of-france

Excursion à Reims

C’est sous un ciel dégagé et une promesse de beau temps qu’un petit groupe d’étudiants du Printemps 2015 a quitté la gare de l’Est pour participer à l’excursion à Reims organisée par le VWPP.

La ville de Reims occupe une place d’importance dans l’histoire de France : c’est dans sa cathédrale que les rois de France ont été sacrés pendant plus de 1000 ans. On la surnomme d’ailleurs la cité des Sacres. Très endommagée pendant les bombardements de la Première Guerre mondiale, Reims fut reconstruite dans l’entre deux guerres dans des styles architecturaux hétéroclites, parmi lesquels de beaux exemples de l’architecture Art Déco.

La journée commence par une visite guidée du vieux centre à pied : cathédrale, bibliothèque Carnegie, vestiges de la période gallo-romaine… Nos déambulations nous offrent une vision assez complète de l’histoire de la ville.

Nous nous arrêtons ensuite pour déjeuner dans un petit restaurant tout près du marché couvert. Malgré la qualité des assiettes, la lenteur du service nous met presque en retard pour notre activité de l’après-midi : la découvert des caves de la maison de champagne Pommery.

Nous arrivons juste à l’heure et descendons les quelques centaines de marches qui conduisent aux 18km de caves du domaine, où sont entreposées plus de 20 millions de bouteilles de champagne ! Nous apprenons les différentes étapes de la fabrication du champagne avant de remonter à la surface pour goûter le champagne Brut Royal, spécialité de la maison.

Il était ensuite temps de revenir à Paris !

Une journée à Chantilly

Le domaine de Chantilly, situé à quelques dizaines de kilomètres au nord de Paris, se compose d’un château bâti au XVIème siècle, qui abrite la deuxième collection de peintures anciennes après celle du Louvre, et d’un immense parc de plusieurs hectares. C’est sous un ciel menaçant que les étudiants du VWPP arrivent devant les grilles du domaine encore closes, le matin du samedi 14 février.

La journée débute par la visite guidée du château, dont l’architecture a beaucoup évolué au fil des siècles. Le « petit château » est la partie la plus ancienne de l’ensemble, tandis que le « grand château » est une extension bâtie au cours du XIXème siècle.
La visite s’ouvre sur une magnifique bibliothèque aux milliers d’ouvrages, dont certains sont, encore aujourd’hui, à disposition exclusive des universitaires et des chercheurs. Puis, on découvre les grands appartements aux décors XVIIIème, aux dorures omniprésentes. On conclut par la découverte des galeries de peintures où sont exposées des œuvres variées par de grands maîtres comme Raphaël, Botticelli, ou encore Ingres.

Vient ensuite l’heure de déjeuner dans les anciennes cuisines de Vatel, en bonne compagnie car les FLTAs (French Language Teaching Assistants) qui partiront à Wesleyan et Vassar en 2015/2016 ont accompagné le groupe afin de faire la connaissance des étudiants.

La journée se termine par une promenade dans le parc et par une visite à ses insolites habitants : une vingtaine de wallabies, qui ajoutent une touche exotique aux jardins imaginés par André Le Nôtre.

Merci à Brianna pour ses photos du fameux gâteau au chocolat accompagné de crème Chantilly !

Fondus de raquette : excursion dans le Jura

Deux jours à la montagne : c’est ainsi que s’est achevé le premier mois d’orientation des étudiants du VWPP. L’objectif ? Quitter Paris pour le Jura, afin d’apprendre à mieux se connaître, mais aussi de profiter d’un séjour dans la nature pour découvrir de nouveaux aspects de la culture française, loin de la ville.

rochejeanNous arrivons à Rochejean le soir du vendredi 23 janvier, dans le froid et sous la neige, et nous installons à l’hôtel des Gentianes pour deux nuits.


Rochejean est un petit village situé dans le massif montagneux du Jura situé à 907m d’altitude au pied du Mont d’Or, sur la rive gauche de la rivière Doubs. Le village fut fondé par Jean de Chalons, Sire de Salins qui jeta les fondements d’un château sur la « Roche de Alpe » qui devint alors Rochejean en l’année 1267. Le village est à quelques kilomètres à peine de la frontière suisse. Actuellement, 634 habitants dénommés Brigands logent sur la commune.


Le lendemain, le départ est fixé à 8h20, pour une visite matinale de la fromagerie Arnaud, située sur la commune voisine de Longevilles. En effet le fromage se fabrique très tôt, juste après la traite des vaches, à partir de 5h du matin environ. Pour entrer dans les ateliers de fabrication, chacun doit revêtir une combinaison blanche par mesure d’hygiène. Puis nous entrons dans les ateliers où sont fabriqués, selon les périodes de l’année, Mont D’Or, Comté ou Morbier. Ces trois fromages sont des Appelations d’Origine Contrôlée (AOC), label qui garantit l’origine de produits alimentaires traditionnels, issus d’un terroir et d’un savoir-faire particulier.

 

Nous assistons en direct à la fabrication du Comté, fromage à pâte cuite pressée.

Le lait, auquel on ajoute par étapes des ferments lactiques et de la pressure, est remué et chauffé progressivement jusqu’à ce que de gros grains de lait caillé se forment. On verse alors ces grains dans de grands moules qui vont donner sa forme définitive au fromage. On obtient la croûte en frottant le fromage avec du sel.

raquetteNous quittons la fromagerie pour chausser les raquettes en compagnie de nos guides, Yannick et Jacotte, qui nous encadrerons pendant les deux randonnées du séjour.

Pour ce premier jour, direction le Mont d’Or, qui culmine à 1463m d’altitude et fait office de frontière avec la Suisse. L’effort de la montée est récompensé par la vue sur les Alpes et le Mont Blanc, quelques minutes seulement avant que la neige ne se remette à tomber en plongeant le sommet dans un brouillard épais. Nous redescendons vers l’Auberge de la Grangette qui offre, à flanc de montagne, un abri bienvenu ! Le déjeuner se compose de produits locaux : charcuterie jurassienne, röstis, tarte aux myrtilles, vin du Jura…

Nous ressortons dans le froid afin de regagner le car, puis l’hôtel, où nous attend pour le dîner une réconfortante fondue comtoise.

La randonnée du deuxième jour se fait en cercle autour de Rochejean, et permet au groupe d’observer des traces de sanglier et de chevreuil au pied des arbres. Au bout de deux heures de marche, il est déjà temps de revenir vers l’hôtel et de quitter le Jura, afin de revenir à Paris juste à temps pour le début des cours.

Photos : merci à Brianna Reed et Maimouna Siby + Camille Hanuise

Voyage culinaire avec Kialatok

Ce semestre, pour la première fois, les étudiants du VWPP ont eu la chance de mettre la main à la pâte au cours d’un atelier de cuisine qui s’est tenu dans l’une des grandes salles de Reid Hall. Le but de cet atelier : découvrir la richesse culturelle et la diversité de la France d’aujourd’hui à travers la gastronomie marocaine et sénégalaise.

affiche-kialatok

C’est l’équipe de Kialatok, entreprise spécialisée dans les cours de cuisine du monde, qui nous accueille autour d’un apéritif aux couleurs locales : côté Sénégal, c’est jus de bissap (jus de fleurs d’hibiscus) et chips de banane plantain tandis que côté marocain, on opte pour un délicieux thé à la menthe accompagné de crêpes de semoule. Martine et Asmâa, les cuisinières de la soirée, nous offrent ainsi un aperçu de leur talent culinaire !

Il est temps pour le groupe d’étudiants de se diviser en deux : d’un côté de la salle, Martine propose de préparer un mafé de poisson (le mafé est une sauce à base de pâte d’arachide) tandis qu’Asmâa enseigne à ses apprentis cuisiniers la recette du couscous végétarien. Chacun participe : pendant que certains épluchent, lavent, coupent les légumes frais qui abondent sur les tables, d’autres mélangent et mixent. Les casseroles chauffent et bientôt l’odeur des épices imprègne les narines.

Tandis que les plats mijotent, les groupes changent de table et s’attèlent à la préparation d’une seconde recette. Avec Martine, les étudiants se lancent dans la préparation d’un jus de gingembre à l’ananas qui accompagnera les plats tandis qu’Asmâa propose une recette sucrée avec les briouates aux amandes et au miel.

Avant de passer à table, quelques pas de danse sont au menu ! Chaque groupe partage avec l’autre la danse apprise lors de la préparation du premier plat. Le mafé et le couscous ont eu le temps de cuire : les étudiants, affamés, ont alors le plaisir de déguster ce qu’ils ont eux-mêmes préparé. Et si l’on en croit les assiettes vides à la fin du repas, c’était plutôt savoureux…